Picasso, Matisse, Braque…
Bonjour à vous, chers lecteurs,
L’histoire avec un grand H est quelque chose de fascinant. Il est d’ailleurs intéressant de faire le parallèle entre l’histoire de ce monde et l’Art. Au cours des siècles, l’Homme a perdu ou détruit de nombreuses œuvres pour des raisons religieuses ou encore sociologiques. Certains l’ont détruites, d’autres se sont battus pour la transmettre au fil des siècles afin de préserver les origines de ce monde et principalement notre liberté de penser. C’est l’idée pour laquelle je suis allé visiter cette exposition « 21 rue La Boétie ».
Cette exposition a vu le jour en raison d’un ouvrage écrit par la célèbre Anne Sinclair publié en 2012 et intitulé tout comme l’exposition « 21 rue La Boétie ». L’un comme l’autre retracent le parcours du grand-père de l’auteur. Cet homme était un des grands marchands d’art de la première moitié du siècle passé.
Ayant déjà lu le livre, cette exposition me rappelait l’homme d’affaires avisé à la carrière exceptionnelle qu’était Paul Rosenberg. Ami et agent d’illustres personnes qui ont façonné le 20ème siècle tel que Picasso, Matisse, Braque, Léger ou encore Marie Laurencin, tout simplement pour ne nommer que les noms les plus prestigieux. Cette proximité avec de tels artistes était rare et grâce à cela, il jouissait d’une grande notoriété dans le milieu de l’art.
Bien plus qu’un simple agent, nous nous apercevons au cours du temps qu’il s’avère être un véritable fil conducteur d’une histoire qui le dépasse et dont hélas, il a été à la fois, acteur et victime.
Une exposition dédiée à la peinture
Ce n’était pas une exposition dédiée à la peinture que je suis allé admirer mais une exposition que je considère plutôt comme une représentation d’art et de civilisation, qui mêle histoire de l’art, histoire sociale et politique avec une approche intéressante sur l’ histoire des mentalités, qui se déployaient en France, en Europe et aux Etats-Unis au 20eme siècle.
J’y ai apprécié des toiles d’exceptions réalisées par des maîtres incontestés de la modernité, en provenance des plus grands musées du monde entier et de collections privées, pour avoir transité par des galeries, à Paris ou à New York, une véritable chance de les avoir ici au cœur de notre ville lumière.
Une partie importante de ces œuvres sont directement liées à Paul Rosenberg, l’homme est, en effet, un témoin emblématique d’un moment crucial de l’histoire de l’art : le passage du centre de gravité artistique entre les deux rives de l’Atlantique, passage évidemment dû aux bouleversements de la Seconde Guerre mondiale.
Par une cruelle ironie de l’histoire, sa galerie de la rue La Boétie fut réquisitionnée par les nazis comme kommandantur. Cette exposition mettait en lumière les relations particulières qui unissent l’artiste au marchand et aideront à comprendre comment s’est construit le marché de l’art aux prémices de la modernité.
Je vous souhaite une bonne soirée, chers lecteurs, chères lectrices avant de m’endormir dans un lit de l’hôtel le Walt en admirant la Tour Eiffel, je vous citerais Joseph Beuys " Faire la bonne chose, au bon endroit, au bon moment, tout l’art est là. "
A très vite !