Dessiner, se redessiner…
Bonjour à vous, chers lecteurs,
C’était un week-end d’automne où je décidais de venir rendre visite à mes parents. Lors de ce dernier, je me promenais dans le quartier des antiquaires quand subitement je fus interpellé par des croquis de nues. Ils étaient très élégants et pleins de pudeur, je restais en admiration, émerveillé, jusqu’à ce que le commerçant m’interpelle. Je le questionnais sur la provenance de ces œuvres mais cela demeurait un mystère. Je décidais alors de continuer ma route. Sur mon chemin, je n’avais de cesse de penser à ces croquis, je m’empressais donc de rebrousser chemin afin de les acquérir. Une fois rentré, je fus une nouvelle fois saisie par la beauté naturelle de ces croquis réalisés grâce à de simples fusains.
En admiration devant ces dessins, mon esprit vagabondait à des réflexions et des questionnements que je ne contrôlais point. Je réalisais alors que l’Ecole des Beaux-Arts m’avait enseigné énormément de choses sur l’Art, sa lecture, ses différentes formes d’expressions mais en aucun cas elle m’avait appris à créer cet Art, du moins celui de peindre et dessiner. Cette noire réflexion fut bannie de mon esprit à l’instant où je me rappelais avoir eu ces cours, je n’étais tout simplement pas assez mature et travailleur à cette époque pour persévérer dans cette instruction.
L’Art de Vivre à la française
J’abandonnais le questionnement de mon esprit pour réaliser qu’il n’était jamais trop tard pour apprendre. Il me suffisait seulement d’être patient, d’avoir le temps et de ne pas abandonner aux premiers brouillons. Je bondis de mon canapé pour aller chercher au fond du grenier de mes parents grenier ma fameuse malle lorsque j’étais élève dans cette prestigieuse Ecole. A son ouverture, une pluie de souvenirs s’emparait de moi, mais ne me laissant pas distraire, je pris mes fusains et quelques feuilles de papier pour redescendre dans mon salon et commencer à dessiner.
Toute la journée, je dessinais sans cesse, essayant de reproduire à l’exactitude ces dessins de femmes. Beaucoup d’émotions me transportèrent à chaque coup de fusain, un sentiment intrigant de liberté et de magie comme si je leur donnais vie. Ce n’est qu’après une longue semaine de travail que je remarquais ne pas réussir à terminer mon croquis. Pourquoi à chaque dessin je n’arrivais pas à laisser le fusain caresser la toile pour y dessiner le visage de ces charmantes demoiselles ? Je me demandais alors si mon esprit ne souhaitait pas dessiner le visage de la personne que je peux admirer avec autant d’éblouissement que ces croquis, ma chère Elena.
Je décidais donc de franchir le pas entre le reproducteur et l’artiste, je me saisissais de mon téléphone et décidais d’appeler le visage que mon esprit n’avait de cesse d’imaginer pour avoir qui sait, le privilège de pouvoir le dessiner.
Je ne peux vous raconter la suite de cette aventure car elle n’est pas encore écrite mais sachez que l’avenir dépend de ce que nous faisons dans le présent, le temps me dira si j’ai fait le bon choix.
A très vite !